vendredi 1 janvier 2021
lundi 28 septembre 2020
Au coin du feu.
Au milieu des années 20, la fonderie ardennaise Deville fait appel aux talents d'Armand Rapeño pour la réalisation de publicités. J'en ai pour l'instant identifié trois différentes mais peut-être en existe-t-il d'autres. Si les ambiances proposées pour les modèles de la cheminée 600 et le poêle Monopole font appel aux décors Arts Déco que l'on peut retrouver dans le catalogue Voyage autour du Bois, celle proposée pour la cheminée n°450 prénommée Lily s'inscrit dans l'univers enfantin bien connu des lecteurs de la série des albums Ralph aux éditions H. Laurens. Il semble que pour ce modèle, les cheminées Deville aient choisi une mise en avant des enfants, un univers cosy dans lequel ils peuvent vivre au chaud. Nous retrouvons ce thème au gré des publicités, quelque soit le nom de l'artiste aux commandes.
Pour la version proposée par Armand Rapeño, je me suis amusée à vous la présenter à la manière d'un coloriage.
L'image en couleur est extraite d'une affiche lithographiée, l'image en N&B provient d'une publicité parue dans l'Illustration en 1925.
Des enfants jouent au coin du feu avec des figurines en bois découpé que l'on retrouve dans les nombreux catalogues d'étrennes illustrés par l'artiste. Un chien, qui pourrait être le frère de Ralph, les observe avec attention.
mardi 7 janvier 2020
Frangipane.
2014. Philippe Delerm dirige la collection le Goût des mots chez Points. Il invite Anne Sylvestre "pour son amour de la langue". Elle y livre "beaucoup de son être en voyageant en toute liberté avec les mots qui lui ressemblent". Coquelicots, écluse, paletots, soupes, horions, frangipane... De coquelicot, elle écrit: " Coquelicot. C'est un cri, c'est un appel, c'est un mot de joues rouges et de course folle dans les blés, de mollets piqués par les chardons, de roulades et de cul par-dessus tête dans le fossé."
Anne Sylvestre c'est mon enfance. Celle de ce 33 tours noir illustré par Pef. Ecouté en boucle. C'est celle de nombreux enfants. Celle des miens à qui j'ai donné le gout des fabulettes. Plus tard, j'ai découvert son autre répertoire. Les gens qui doutent. A nouveau je l'ai écoutée en boucle.
Quand Fanny du site Clamhan Gallery a pensé pour l'épiphanie à elle et à ce mot qu'elle nous avait livré: Frangipane, j'ai aussitôt eu envie de lui répondre.
De Frangipane, Anne Sylvestre dit " Frangipane" et aussitôt on pense à la galette La galette des Rois"....."et d'ailleurs qui sait encore de quels Rois il s'agit?"...."Ils avaient pourtant de bien beaux noms Gaspard, Melchior et Balthazar. Que de mystère aussi dans les présents qu'ils apportaient ( à dos de chameau bien sur). L'or, l'encens et la myrrhe (m-y-r-r-h-e), c'est quoi la myrrhe maman ?)"
A l'origine, j'avais pensé à ce dessin de Jacqueline Duché pour les Enfants de France datant de janvier 1929 afin d'illustrer un billet sur l'Épiphanie. A la réflexion, à quelques années près, c'est un peu de l'enfance d'Anne Sylvestre dont il s'agit.
La prochaine fois je vous parlerai des phrases de Philippe Delerm et en particulier de celle-ci " Ma grand-mère avait les mêmes". Cette petite phrase que tout chineur a entendue des centaines de fois. Une petite phrase qui, à chaque fois que je l'entends, a le don de me crisper.
Belle Épiphanie !
#annesylvestre
jeudi 2 janvier 2020
Zoologie pour les petits enfants.
Contrairement à Marcel NANCEY, chef de publicité et rédacteur dans la revue Vendre, je trouve les textes proposés par Jaboune adaptés aux enfants. Ces derniers ont du s'amuser des histoires totalement improbables et loufoques servies par le chansonnier. Un texte par bien des aspects relativement surréaliste.
---" Cette question d'adaptation à la mentalité de la clientèle peut être à nouveau invoquée lorsque nous examinons les "moyens" que les .... suite ci-dessous...
En 1925, Jean Nohain a 25 ans. Il est rédacteur de la page enfantine de l'Echo de Paris** depuis trois ans et connaît donc bien l'état d'esprit des jeunes lecteurs qui sont potentiellement les enfants auxquelles les Galeries Lafayette veulent s'adresser. S'il tend à une forme de paternalisme dans ses articles, le style pour ces encarts est bien plus léger et drolatique. Il poursuit ici sa collaboration avec sa mère qui déjà illustre les pages enfantines de l'Echo de Paris et qui illustrera également les pages de l'hebdomadaire Benjamin que Jaboune lancera le 14 novembre 1929.
* à retrouver sur le carnet de recherches: les albums Mame de l'entre-deux guerres.
** voir le billet du 24 décembre: les contes de Noël - 24 décembre 1922
#mariemadeleinefrancnohain #mfn #francnohain.
jeudi 7 mars 2019
La jungle chez moi.
Un livre de découpage dont les illustrations résolument modernes pour l'époque sont bien connues des amateurs de vieux papiers puisque que Gallica le propose désormais en ligne.
Ce sont 8 planches lithographiées qui permettent la réalisation de 8 animaux supposément de la jungle. Il ne faut pas prendre cette description à la lettre. Si j'avais tout d'abord pensé au Livre de la jungle pour incorporer le loup dans le groupe, sachant que certains membres de la famille de l'éditeur avaient été scouts, j'ai du me résoudre rapidement à conclure que la jungle aurait pu être remplacée par le zoo tant la girafe et le bison n'ont rien à y faire.
Contrairement aux enfants des années 30 qui n'avaient le droit qu'à une seule tentative pour la réalisation de chaque animal, ceux d'aujourd'hui peuvent imprimer les images à volonté pour créer une véritable ménagerie. Ils ont, pour commencer, testé la meute de loups.
Et pour répondre à la question de David Liaudet qui s'interrogeait sur son blog quant à la représentativité des modèles une fois découpés, on peut sans aucun doute affirmer que les loups ressemblent bien à des loups.
Un livre à télécharger du site de la Bnf pour des heures de bricolages en perspectives.
jeudi 21 février 2019
Maggie Salcedo et les paquebots.
Le navire ayant sombré après avoir pris feu en 1939, il est donc exclu de retrouver les décors. Ne restent que quelques rares prises de vues de l'intérieur que l'on retrouve en cartes postales. Peut-être avec un peu de chance arriverons nous à retrouver un reportage photographique de l'époque.
Quelques années plus tard, Maggie Salcedo renouvelle sa collaboration avec les compagnies maritimes, mais cette fois, anglaises. Amusante coïncidence, c'est pour le SS city of Paris, qu'elle illustre des menus. A-t-elle proposé le thème marin, lui a-t-il été imposé? Toujours est-il qu'elle s'inspire de chants traditionnels, poésies et comptines pour enfants dont elle illustre certaines strophes dans un style très proche de celui que l'on connait pour la série "scène de la vie d'un marin" qu'elle réalisera quelques années plus tard.
Three pretty girls were in it then,
And one could whistle, the other sing,
The other play on the violin;
Mother goose.
We be three poor mariners
Newly come from the seas;
We spend our lives in jeopardy
While others live at ease.
Deuteromelia (1609)
mercredi 20 février 2019
Maggie Salcedo.
Hier, à la recherche d'informations complémentaires sur les panneaux décoratifs que l'artiste Maggie Salcedo a réalisés pour le paquebot transatlantique "Paris", je reste en arrêt sur une notice biographique qu'un vendeur a mis en ligne avec deux des 5 cartes postales que l'illustratrice a réalisées pour la croix-rouge jeunesse.
"they were illustrated by the Jewish* Artist Marguerite (Maggie) Séligmann-Lui."
Maggie Salcedo est une illustratrice dont j'aime particulièrement le travail. Je n'ai jamais pensé à elle en ces termes. Si je devais la présenter, je mettrais en avant sa précocité (elle a publié ses premières illustrations a 17 ans), sa modernité (elle fut l'une des artistes pionnières et emblématiques de l'Art Déco), son éclectisme (comme de nombreux créatifs de cette époque, elle fut tour à tour, décoratrice, affichiste, illustratrice de livres, publicitaire....), sa tendresse et son amour pour les enfants. Chez certains artistes, la confession religieuse peut influencer les thèmes traités et la manière de le faire; il est alors important de le préciser. Chez Maggie Salcedo ce n'est pas le cas.
Alors pourquoi le préciser. Pourquoi ne pas avoir tout simplement indiqué qu'elle était une artiste française; ce que j'aurais fait. Ma réaction est-elle surfaite? Suis-je influencée par l'ambiance nauséeuse de ces derniers mois? Aurais-je eu une réaction identique il y a 10 ans lors de mes premières recherches? Je ne saurais dire.
Seule certitude, dans ce contexte particulièrement malsain et inquiétant, je veux témoigner à ma manière et redire à quel point ces discours et attitudes sont inacceptables. Quoi de mieux alors que de partager avec vous l'iconographie patiemment collectée de cette artiste pour laquelle j'ai énormément de tendresse.
Pour une première approche de l’œuvre et de la vie de Maggie Salcedo, je vous invite à consulter la monographie qui lui a été consacrée lors de l'exposition à la bibliothèque Forney et organisée par l'association mémoire d'images. La fiche wikipedia en reprend une courte synthèse.
*extrait de cette monographie, page 14. "Croyants mais non pratiquants, parfaitement intégrés dans un pays ou leur famille a toujours vécu depuis des générations, ils n'ont jamais eu à souffrir de leur appartenance à la religion juive. Tout juste sont-ils un peu plus attachés à conserver leurs papiers de famille, à collectionner les marques de reconnaissance et les décorations; à se faire décimer sur les champs de bataille, comme s'ils avaient inconsciemment quelque chose à prouver. C'est dans ce cocon confortable que Marguerite naît le 8 mai 1890. Sa vie ne sera pas toujours aussi simple et dorée."
page 19 "le 24 avril 1943 Maggie écrit à sa famille qu'elle doit quitter Bayonne avant le 30: les juifs sont évacués".
Biographie complémentaire en ligne: letteraturadimenticata
vendredi 8 décembre 2017
The magic doll of Roumania.
Le Roi-Enfant roumain destitué deux fois, une fois au bénéfice de son père, la seconde sous la contrainte du pouvoir communiste, Mihai I est décédé cette semaine. Sur cette photo, il se laisse photographier en Indien pour Ullstein Bild. Il a un peu plus de trois ans.
L'année suivante, en 1926, sa grand mère, la reine Marie de Roumanie, petite fille de la reine Victoria se rend en Amérique. Elle est accueillie dans la réserve Sioux du Dakota Nord et est célébrée en tant que chef de guerre. Le chef Sioux Red Tomahawk la nomma "la femme que l'on attendait".
Trois ans plus tard, elle fait publier un livre pour enfants qu'elle dédie aux garçons et filles d'Amérique afin de les remercier de leur chaleureux accueil. Cette histoire merveilleuse se veut être le pont entre l'Est et l'Ouest :
"... And because I am Queen of a far-away country which I know will interest you—a country full of poetry and pictures, of old customs and quaint habits handed down through long generations from father to son, from mother to daughter—I have placed my story in Roumania and among the peasants, for it is they who guard the past. I have said that mine is a story in which "East and West do meet," because I bring a small American girl—little Nancy—with me over the seas. I hope that she will become your friend, as she is mine....."
Sur l'une des illustrations de l'ouvrage, dont elle a confié la réalisation à Maud et Miska Petersham, on reconnait un petit indien non loin d'une petite fille en robe traditionnelle roumaine. L'histoire est avant tout un prétexte pour faire découvrir aux petits américains les us et coutumes roumains et si on en croit notre méconnaissance actuelle, il est prêt à parier qu'à l'époque cela n'était guère mieux. La critique ne semble cependant pas avoir été très enthousiaste.
Le livre fut perçu comme trop pédagogique et pas assez merveilleux. Le mélange des genres n'était sans doute pas adapté. On retiendra cependant la beauté des illustrations et la mise en valeurs des traditions roumaines.
On peut découvrir les illustrations ici.
The Magic Doll of Roumania - New York: Frederick A.Stokes Company, 1929.
Author: Marie, queen consort of Ferdinand I, King of Romania 1875-1938 - Illustrators: Miska Petersham 1888-1960. Maud Fuller 1890-1971. 319p.
#EnfanceenRoumanie
lundi 2 mars 2015
Lucie Renaudot: chambre d'enfant Art Déco. Exposition 1925.
Ces trois visuels illustrent une chambre d'enfant conçue par Lucie Renaudot pour l'ambassade de France lors de l'exposition des Arts Décoratifs 1925 à Paris. Les étoffes sont de Paule Marrot, les poupées d'Annette Selmersheim.
On peut lire dans un numéro spécial de la revue l'Art Vivant dédié à l'exposition :
This plate: Chambre D'Enfant by Madame Lucie Renaudot.
Paris, 1925.
Pochoir print.
Sheet size: 12 3/4 x 9 3/4 in.
Item nr. 156692
Price: $400.00
This plate: Chambre D'Enfant by Madame Lucie Renaudot.
Paris, 1925.
Pochoir print.
Sheet size: 12 3/4 x 9 3/4 in. - See more at: http://www.ursusbooks.com/pages/books/156692/rene-chavance/chambre-denfant-by-madame-lucie-renaudot-maurice-dufrene-une-ambassade-francaise#sthash.r2W2OMjV.dpuf
This plate: Chambre D'Enfant by Madame Lucie Renaudot.
Paris, 1925.
Pochoir print.
Sheet size: 12 3/4 x 9 3/4 in.
Item nr. 156692
Price: $400.00
Détails:
samedi 28 février 2015
Bécassine aux Arts Décoratifs.
mercredi 5 mars 2014
Design for kids #1. Tajan.
Haut. 64 m - Long. 74 cm - Prof. 46 cm Height. 25 1 4 in. - Length. 29 1 8 in. - Depth. 10 1 4 in.
Fauteuil, circa 1930, à inclinaison variable, structure géométrique en bois teinté brun, formant arcatures latérales maintenant l’assise déployante et réglable, recouverte d’un tissage chiné d’origine. Cachet d’éditeur.
A wooden lounge chair with original fabric, circa 1910. Producer’s stamp.
Haut. 50 cm - Larg. 44,2 cm - Prof. 45 CM / Height. 19 3 4 in. - Width. 17 3 8 in. - Depth. 17 3 4 in.